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Malaise autour de l’«affaire Dvorak»

7 janvier 2016

Vallorbe – Lors d’une assemblée extraordinaire, mardi, le PLR a maintenu sa décision de ne pas représenter sa municipale sortante, Madeline Dvorak, malgré les remous provoqués dans la population de la commune.

La municipale des écoles, Madeline Dvorak, n’aura fait qu’une seule législature au sein de l’Exécutif de la Cité du fer. © Blanchard -a

La municipale des écoles, Madeline Dvorak, n’aura fait qu’une seule législature au sein de l’Exécutif de la Cité du fer.

Le lundi 7 décembre dernier, c’est un véritable coup de tonnerre qui résonnait dans le petit monde de la politique de Vallorbe. Lors de son assemblée générale, le PLR, suite à un vote à bulletins secrets, ne retenait pas la municipale sortante Madeline Dvorak sur sa liste de candidats pour les élections communales du 28 février prochain. Le résultat du scrutin interne était une véritable surprise. Pour certains, c’est l’incompréhension. Dans la population, les réactions sont fortes, très émotionnelles.

Face au malaise grandissant, le PLR a organisé, mardi dernier, une assemblée générale extraordinaire pour en débattre et, en quelque sorte, crever l’abcès. Lors de cette soirée, il a été décidé de maintenir la décision de présenter les quatre candidats désignés en décembre: Stéphane Costantini (syndic) et Christophe Schwerzmann (municipal), ainsi que Christophe Maradan et Joël Jeanmonod (nouveaux). L’alternative de présenter une liste à cinq, en réintégrant Madeline Dvorak, n’a finalement pas été retenue. A la grande déception de cette dernière: «Je ne veux pas trop m’étendre sur le sujet, lâchait, hier, la municipale des écoles, mais je suis dépitée. Ce qui s’est passé n’est pas normal. C’est incompréhensible. Quand on réalise son travail honnêtement, ce sont des choses qui ne devraient pas arriver.» Amère, Madeline Dvorak se retirera de la vie politique communale. «Il y a d’autres manières de travailler pour la collectivité», conclut celle qui est, également, beaucoup engagée au sein de l’église protestante vaudoise.

Pas de volonté d’«évincer»

S’il admet l’embarras suscité, Yann Jayet, chef du groupe PLR au Conseil communal, défend la position de son parti: «Il était difficile de revenir sur une décision qui avait été valablement prise démocratiquement». Il assure qu’il n’y a jamais eu de volonté d’«évincer» Madeline Dvorak, «à qui nous n’avons rien à reprocher», comme certaines rumeurs l’ont laissé entendre. Il préfère parler de «conséquence» de la décision de partir avec une liste à quatre (il y avait cinq candidats, trois municipaux sortants et deux nouveaux) et du choix d’un mode de scrutin interne qui ne «protégeait» pas les municipaux en place.

Reste que, malgré l’assemblée extraordinaire, le malaise est persistant. Le cas est remonté jusqu’à la direction du parti cantonal. «Chaque section est bien sûr souveraine, commente Frédéric Borloz, président des PLR vaudois. Mais nous avons signaler à Vallorbe de faire attention à ce genre d’affaire qui peut aboutir à des divisions.» Il regrette aussi l’image donnée par le fait d’avoir écarté la seule femme, à un moment «où nous mettons tellement d’énergie à convaincre les femmes de notre parti à s’engager dans des exécutifs».

Surtout, le parti pourrait perdre des plumes devant les urnes, d’autant plus que le PLR est, dans la Cité du fer, directement menacé par les appétits de l’UDC, dont la liste est emmenée par le policier retraité Marcel Anex, et par Roland Brouze, le populaire boulanger, qui se présente en indépendant.

Yan Pauchard