Nouvelle présidente à Saint-Pierre
17 février 2014Nicole Fellay a été élue à la présidence de la Paroisse catholique Saint-Pierre, à Yverdon-les-Bains. Son but est d’instaurer un climat de dialogue et de tolérance.
«Je ferai le maximum pour ramener la sérénité au sein de la paroisse. Le Conseil de paroisse veut se mettre à l’écoute de toutes les communautés. Il faut de la bonne volonté, du respect, de la tolérance et du dialogue», a déclaré Nicole Fellay, peu après son élection à la tête de la Paroisse catholique d’Yverdon-les-Bains, jeudi soir.
L’appel à la sérénité lancé par la nouvelle présidente mettait un terme à une assemblée qui a débuté sous haute tension -la présence d’agents de sécurité avait même été requise en raison de menaces proférées auparavant-, en raison notamment des protestations d’une frange de paroissiens qui ont mis en doute la légalité de la réunion, invoquant le Code des obligations tout en ignorant les statuts.
A cause d’un projet
Le projet de rénovation-reconstruction adopté en mars de l’année dernière, lors d’une assemblée plénière très fréquentée (La Région Nord vaudois du 22 mars 2013) paraît être à l’origine d’un conflit de personnes qui a largement dépassé le cadre de la paroisse. En effet, l’évêque en personne a été saisi l’automne dernier et il a chargé Marc Donzé, vicaire épiscopal, de jalonner le chemin vers l’apaisement.
Elu juste avant l’été, alors qu’il n’était pas membre du Conseil de paroisse -obligation statutaire- le président démissionnaire à l’automne a remis en question le projet de rénovation-reconstruction. Jeudi soir encore, avec l’aide de quelques paroissiens, il a contesté la validité de l’assemblée. En vain.
Nicole Fellay, qui a accepté de relever ce difficile défi après «dix jours et dix nuits de réflexion», a été élue par 46 voix sur 63 bulletins valables. Ses propos apaisants et sa calme détermination à dialoguer devraient contribuer à recréer un climat de sérénité.
Le projet sera sans doute redimensionné
Le projet immobilier qui a cristallisé les tensions sera sans doute revu à la baisse. La version, dont le principe a été adopté il y a un an, qui nécessitait un investissement de quelque six millions de francs, sera réduite, de manière à en limiter l’impact financier. Nicole Fellay et le Conseil de paroisse ont la volonté de dialoguer avec tous, de manière a bien préciser les besoins. Cela dit, les locaux actuels ne répondent plus aux normes. Ils ne peuvent rester en l’état. Jeune retraitée, la présidente a travaillé durant une vingtaine d’années dans un bureau d’architecture, ce qui constitue un atout.