Yvonand – Le port d’Yvonand fête son anniversaire cette année. Retour sur des décennies riches en défis avec le président de l’assocation en charge de la gestion du site.
Le port d’Yvonand est, avec ses quelque 520 places, l’un des principaux sites d’amarrage du lac de Neuchâtel après celui de Chevroux. La mise en vente de ces emplacements avait, d’ailleurs, permis d’entreprendre, il y a quarante ans -avec un emprunt cautionné par les autorités locales-, la construction de cette infrastructure devisée à trois millions de francs.
Si le droit d’eau a été attribué à la Commune tapa-sabllia, la gestion de l’endroit incombe à l’Association du Port. «Son comité est composé de sept personnes, dont deux délégués de la Municipalité et un garde-port à 50%. Ce dernier est engagé par notre structure et prend, entre autres, en charge la mise à l’eau et la sortie d’eau des bateaux, ainsi que l’entretien des sanitaires. Il assure une présence sept jours sur sept à la capitainerie entre le 15 mars et le 15 octobre», explique Gilbert Peguiron, président, depuis 2011, de l’association dont le premier procès verbal a été établi le 4 mai 1976.
Quatre décennies plus tard, presque jour pour jour, l’heure était à la commémoration. Pour marquer le coup, le traditionnel nettoyage du site, organisé le 14 mai dernier a, en effet, débouché sur une croisière digestive sur le lac à bord du Corsaire, l’ancien chaland de La Poissine transformé en lieu récréatif flottant.
Le port d’Yvonand n’a pas traversé le temps sans faits marquants. L’Association du Colvert a été créée en 1983, afin de construire et gérer une buvette sur le site. Cinq ans plus tard, la capitainerie agrandie était inaugurée. Le changement de la grue est intervenu en 2002 et le Centre nautique a pris ses quartiers dans de nouveaux locaux en 2006.
L’an passé a été consacré à de gros travaux de remise en conformité des installations électriques et l’entrée du port a été modifiée en février dernier, afin de contrer éole et ses caprices.
Enfin, l’avancée du sable nécessite, désormais, un dragage annuel, tandis que l’installation, il y a quelques années, de la vidéosurveillance, a réduit à néant les vols de moteurs.
Bateaux-ventouses traqués
A l’image d’autres ports, celui d’Yvonand doit faire face aux bateaux-ventouses, dont les propriétaires louent un emplacement sans naviguer ni entretenir leur embarcation. Cette manière de faire donne une image négative du port d’Yvonand -des arbustes ont même poussé dans le creux des bâches. «Il en va également de notre crédibilité par rapport aux nombreuses personnes inscrites sur la liste d’attente pour l’obtention d’une place», relève Gilbert Peguiron.
Le recours systématique à une procédure légale, ponctuée par la vente ou la destruction du bateau en cas de silence radio de la part de son détenteur a, heureusement, permis de réduire drastiquement la présence de ces hôtes indésirables.