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«L’équipe a réussi à tenir le rythme jusqu’en finale»

29 mars 2017 | Edition N°1965

Hockey – 2e ligue – Jiri Rambousek revient sur la saison du HC Yverdon, faite de coups durs et de coups de génie. L’entraîneur a pu fêter le titre du groupe 5 et la promotion en participant directement à l’aventure sur la glace.

Le HC Yverdon de l’entraîneur Jiri Rambousek (en noir), retrouvera la 1re ligue, que l’équipe avait dû quitter à la fin de la saison 2014-2015. ©Michel Duperrex

Le HC Yverdon de l’entraîneur Jiri Rambousek (en noir), retrouvera la 1re ligue, que l’équipe avait dû quitter à la fin de la saison 2014-2015.

Promu, vainqueur du groupe 5 et battu de justesse en prolongation lors de la finale romande de 2e ligue, le HC Yverdon a connu une saison d’exception. L’entraîneur- joueur Jiri Rambousek a connu son premier grand succès avec l’équipe. Le Tchèque revient sur un exercice qui n’a, pourtant, rien eu d’un long fleuve tranquille.

 

La Région: Jiri, si on vous dit que votre équipe a réalisé des playoffs presque parfaits, êtes-vous d’accord ?

Oui, c’est vrai. Ce qui a été très positif pour nous, c’est que la première série a été dure. Car on n’était pas bien préparés pour entrer dans les playoffs, après un masterround lors duquel on a eu deux matches faciles et deux autres où nous avons mal joué. Le quart de finale contre Moutier nous a tout de suite mis dans le vif du sujet. Ensuite, on a réussi à tenir le rythme en demie -on a pris confiance contre Star Chaux-de-Fonds- et en finale.

 

Ce n’était pourtant pas couru d’avance, alors que vous aviez connu un début d’année 2017 très compliqué…

Un passage difficile à expliquer, alors qu’on souhaitait faire de bonnes performances pour se préparer aux playoffs. On a, alors, apparu trop tranquilles et sûrs de nous.

 

Finalement, la série contre Moutier (3-1) a vraiment semblé la plus compliquée des trois.

La finale a aussi été difficile, mais de façon différente. En quarts, on a eu un premier match aisé, dans des circonstances particulières (ndlr : l’équipe de Moutier avait eu un accident de car juste avant d’arriver à la patinoire), puis nos adversaires on considérablement augmenté leur niveau de jeu, alors que nous n’étions pas au nôtre. On a dû trouver les solutions pour, peu à peu, y parvenir.

 

Honnêtement, sans votre présence sur la glace (Rambousek a inscrit 22 points durant ces playoffs, débutés pour lui en fin de série contre Moutier), l’équipe aurait- elle pu aller au bout ?

Puis-je affirmer que non ? Je ne pense pas. Mais je suis mal placé pour répondre. Oui, j’ai certainement apporté quelque chose sur la glace, mais j’avais une totale confiance en mes joueurs. La question qui s’est posée, c’était de savoir si on voulait utiliser toutes les cartes qu’on avait en main ou non. On a pris la décision, de concert avec les dirigeants du club et mes assistants -même si c’est moi qui avais le dernier mot-, de le faire. Cela a aussi été possible par le fait que Christian Renaud (ndlr : le vice-président et directeur technique du HCY) a accepté de coacher l’équipe durant les rencontres de la fin de la saison.

 

La défaite de samedi dernier à Meyrin, en finale romande, laisse-t-elle un goût amer ?

L’objectif n° 1 était de remporter les trois séries de notre groupe, et on l’a fait. Bien sûr, on aurait aussi souhaité s’imposer à Meyrin, mais pour remporter un tel match, il faut être sous tension. L’équipe n’avait plus cette pression, même si les retours qu’on m’a fait m’assurent que les gars se sont battus (ndlr : lui était absent, puisqu’organisateur du tournoi international M13 et M15 à Yverdon). Or, il a peut-être manqué cet élément qui permet d’en faire encore un peu plus et, alors, de s’imposer en prolongation.

 

Pour en revenir au coeur de la saison régulière, votre série de huit victoires entre octobre et novembre était-elle un bon indicateur de ce que l’équipe pouvait réaliser ?

Il y a eu trois passages importants durant la saison. Celui-là en a été un, puisqu’il nous a prouvé qu’on était capables de battre tout le monde. Avant ça, il y a eu le tout début de championnat, quand on a dû faire avec beaucoup de blessés, dont cinq défenseurs. On a vu que chaque élément était capable de tenir sa place. Enfin, il y a eu le départ imprévu de notre gardien Grégory Thuillard.

 

Justement, cela a constitué une très mauvaise nouvelle. Quel impact cela a-t-il eu sur l’équipe ?

J’ai moi-même été très touché. J’avais l’impression que quelqu’un avait retiré la carte qui permettait au château de tenir. On a discuté avec les leaders, on s’est dit qu’on devait réagir et, heureusement, on a très vite trouvé une solution avec Dylan Berutto. Dès son premier match, on a su qu’on pourrait continuer sans changer les objectifs : malgré son âge, il était sûr de lui. Il a montré qu’il savait ce qu’il faisait.

 

A ces difficultés s’est ajoutée la blessure, dès la préparation, de Dan Vidmer. Il était pourtant votre meilleure recrue de l’été en défense.

Je comptais beaucoup sur lui, un joueur physique, puissant et très présent lorsqu’il est sur la glace. Or, on a été obligé de trouver des solutions, les jeunes ont eu du temps de jeu et ont assumé beaucoup de responsabilités dès l’entame du championnat, quand on avait cinq blessés en défense.

Le fait qu’on sache que Dan serait indisponible dès le début de la saison s’est révélé plus utile que si cela était arrivé en cours de saison.

 

Les «Awards» de La Région Nord vaudois

 

Jonas Curty. Duperrex-a / Juillerat-a

Jonas Curty,

Le MVP

Auteur de 57 points, Jonas Curty a été le meilleur atout de l’attaque yverdonnoise durant toute la saison. L’entente du véloce Urbigène avec Rambousek a fait des étincelles.

 

 

 

 

 

 

Dylan Berutto. Duperrex-a / Juillerat-a

Dylan Berutto.

La révélation

Arrivé des juniors de Lausanne pour pallier le départ de Grégory Thuillard, Dylan Berutto a été décisif.
Le jeune gardien de 18 ans a impressionné par son calme et son assurance.

 

 

 

 

 

Giuseppe Pappalardo. Duperrex-a / Juillerat-a

Giuseppe Pappalardo.

La meilleure progression

Giuseppe Pappalardo a pris du galon au long de l’hiver, jusqu’à se révéler décisif dans le final, auteur de deux buts en finale contre Delémont et un face à Meyrin.

 

A la recherche de six à sept renforts

En retrouvant la 1re ligue, le HC Yverdon va devoir réaugmenter son budget. On restera, toutefois, dans des proportions bien plus supportables que ce qui avait cours en 2015, quand le club avait demandé la relégation volontaire de l’équipe à cause du prix excessif des frais de formation. «De 125 000 francs cette saison, on va passer à environ 180 000 pour la première équipe. Un chiffre qui comprend tous les frais, dont ceux liés aux entraîneurs et aux déplacements », souligne Christian Renaud, directeur technique du club.

La saison suivante se prépare aussi sur le plan du contingent. «80% des joueurs resteront, précise Christian Renaud. Bien qu’on arrive tard sur le marché, on recherche un gardien, deux à trois arrières et trois attaquants. Des discussions ont cours avec des juniors élite et des gars d’expérience.»

Au rayon des départs, il est acquis que Werro arrêtera pour des raisons professionnelles. Par ailleurs, en tant qu’étrangers, l’entraîneur Rambousek ainsi que ses assistants Tekel et Luciak ne pourront pas jouer en 1re ligue.

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Manuel Gremion