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Du Michigan à la vallée de Joux
©Michel Duvoisin

Du Michigan à la vallée de Joux

20 juillet 2017 | Edition N°2042

Hockey – David Booth, actuel joueur de KHL et ex-ailier de NHL, est l’invité du camp de hockey chrétien organisé par HMI Suisse (hockey ministries international) à la patinoire du Sentier.

Si son avenir reste flou, David Booth se verrait bien jouer dans un des clubs suisses, avec lesquels il a plusieurs contacts. ©Michel Duvoisin

Si son avenir reste flou, David Booth se verrait bien jouer dans un des clubs suisses, avec lesquels il a plusieurs contacts.

Il a débarqué la démarche décontractée, sa longue chevelure blonde au vent, un débardeur aux couleurs de son pays sur ses (très) larges épaules. En fait, si vous vous demandez à quoi ressemble un hockeyeur américain, David Booth en est la caricature parfaite. «Excuse me, jet lag», nous lance-t-il pour expliquer son retard et son air un peu endormi, alors que la pendule du dortoir duquel il venait de sortir affichait… 19h.

 

Parallèles bibliques

 

Ce dortoir, c’est celui où la trentaine de participants, âgés de 10 à 18 ans, passe la nuit dans le cadre du camp organisé par Hockey ministries international Suisse (HMI) tout cette semaine au Sentier. «On se distingue des autres, car nous mettons sur pied des camps de hockey chrétiens, explique Robert Rohrbach, l’un des responsables. Le but est de permettre aux jeunes de progresser dans leur sport tout en travaillant également sur l’esprit d’équipe et le respect mutuel. On cherche, notamment, à tirer des parallèles entre les enseignements que notre discipline nous apporte et la bible.» Une démarche au succès certain, qui leur permet, chaque année ou presque, de faire venir des stars d’outre-atlantique gratuitement, à l’image, pour cette 27e édition, de David Booth.

Si celui qui compte dix saisons de NHL, dont six avec les Florida Panthers, n’a pas hésité une seconde à faire sa valise et à passer une semaine dans les hauts du Nord vaudois, c’est qu’il garde d’excellents souvenirs de son premier passage. «C’était il y a sept ou huit ans», se souvient l’Américain originaire de Détroit. L’atmosphère du pays avait alors su séduire celui qui est parti tenter sa chance à Vladivostok puis à Omsk, dans le championnat de KHL, depuis deux ans. «Le fait que le camp se déroule en Suisse a largement contribué à ma venue. Et puis, ma femme a pu me suivre, c’est une deuxième bonne nouvelle. J’aime tout ici : les jeunes joueurs que l’on entraîne, le staff, les infrastructures, les paysages, la nourriture…», énumère-t-il.

Les adolescents, de leur côté, le lui rendent bien. Certains ont parcouru plusieurs centaines de kilomètres pour participer à la semaine et côtoyer la star. «Il n’y a pas seulement des enfants de la région. Plusieurs viennent de Suisse allemande et de France. On a même un Letton qui s’est plié en quatre pour revenir tellement il a apprécié l’ambiance lors de ses premiers passages», lance Robert Rohrbach.

 

La NHL, la KHL ou… la Suisse ?

 

Il faut dire que ces jeunes sont bien encadrés. Anciennes gloires de NHL, invités souvent prestigieux, joueurs suisse : toutes les conditions sont réunies pour parfaire son jeu et apprendre des plus grands. David Booth, pour sa part, a manqué les activités, dont l’entraînement, du mardi après-midi pour récupérer du voyage. Mais la star américaine n’est pas seulement en Suisse pour profiter d’une semaine de vacances.

D’ailleurs, à 32 ans, l’homme possède encore plusieurs belles années de hockey devant lui, et il assure avoir quelques discussions avec certains clubs suisses. «Il y a deux ans, j’ai voulu aller découvrir autre chose. Un Américain en Russie, où le niveau est très bon : je trouvais le défi sympa, alors j’ai foncé. Aujourd’hui, je ne sais pas encore de quoi mon avenir sera fait. Soit je retourne en NHLil en a largement le niveau et la condition physique, précise Dan Bouchard, ancien gardien de la plus prestigieuse ligue du monde et également de la partie à la vallée de Joux»), soit je reste en KHL. La Suisse, où j’ai plusieurs contacts, est également une possibilité. Mais la réponse, je ne l’aurai moi-même qu’en septembre.» En attendant de, peut-être, le retrouver sur nos patinoires pour le début du championnat, David Booth est reparti distiller ses conseils aux jeunes participants du camp HMI, qui profiteront de sa présence jusqu’à samedi.

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Florian Vaney