Un bâtiment en travaux s’effondre

Vuarrens – Une grange qui se trouvait en phase de transformation pour abriter des appartements s’est écroulée, vendredi dernier. Les quatre ouvriers ont pu s’enfuir à temps, sans être blessés.

Les voisins ont également subi des dégâts suite à l’effondrement d’une partie de la grange.

Il ne reste rien de la partie d’une grange de Vuarrens qui devait être transformée en quatre appartements, sans pour autant être démolie. Vendredi matin, des ouvriers se sont mis à abattre les murs, tout en conservant le toit, mais toute la bâtisse s’est effondrée vers midi, sans faire de blessé.

«Oui, j’ai entendu un bruit. Mais je me suis dit qu’un camion avait perdu une partie de sa cargaison dans le virage, lance un septuagénaire vivant à une vingtaine de mètres des travaux, loin de pouvoir imaginer cet accident. C’est quand ma fille est arrivée à la maison, quelques minutes après, que j’ai appris ce qu’il s’était passé.» Au moment l’effondrement, quatre ouvriers d’une entreprise vaudoise de construction et de démolition se trouvaient sur le chantier. «Ils sont partis en courant et je ne les ai pas revus», confie un voisin.

Les fortes bourrasques de vent, qui soufflaient vendredi sur la région, ne sont pas les causes de l’accident. «L’étayage d’un tel toit doit se faire avec des grosses poutres en bois, là ce n’était pas fait», lance un retraité. «Le toit était étayé, mais visiblement pas assez, indique Eric Flaction, porte-parole de la Police cantonale vaudoise, en confirmant que les conditions météorologiques ne sont pas mises en cause dans cet accident. Une enquête a débuté pour permettre d’établir les responsabilités.»

Dégâts chez les voisins

Il ne reste rien de ce qui devait être transformé en appartements.

Ayant vu, vendredi matin, que les ouvriers s’attelaient à la démolission des murs extérieurs, le propriétaire de l’autre partie de la grange -celle qui devait rester telle quelle- les a approchés pour leur demandé d’être prudent. «Je leur ai dit de faire particulièrement attention aux armoiries en pierre. Je ne voulais pas qu’ils la mettent en bas», explique l’agriculteur, qui regrette l’énorme fissure qu’a produit l’effondrement sur écusson ornant son mur. Sans compter qu’une partie de son toit a été abîmé et qu’il y a un trou dans son mur. «Avec ça je ne peux pas y mettre mes génisses…», soupire-t-il.

Quant aux habitants de la maison contiguë à la grange, ils ont dû quitter leur logement, le temps de vérifier que leur habitation ne courait aucun risque. Ils ont pu regagner leur domicile dans l’après-midi, mais déplorent également des dégâts.