La musique des années 80 a réuni les générations

Une soirée consacrée aux tubes des années 80 a attiré une copieuse assistance à La Marive. Cette réussite a de quoi donner des idées aux jeunes du comité d’organisation.

L’ambiance était au rendez-vous samedi dernier à La Marive, où jeunes et moins jeunes ont vibré aux sons des tubes des années 80.

Leandro Notarantonio avoue être «resté la bouche ouverte » devant le succès rencontré par la soirée dansante qui marquait le retour de Disco Bollo Club 33, une disco mobile animatrice des nuits nord-vaudoises et combières dans les années 80.

«Nous étions à guichets fermés, avec une affluence de 700 personnes», précise le président de l’association créée il y a trente ans de cela. Soucieux du confort de la franche la plus âgée de la salle, les organisateurs avaient opté pour une vente de billets anticipée, afin de ne pas se retrouver avec un nombre trop grand de personnes le soir de la manifestation. Le pari a fini par payer, même si l’inquiétude était de mise quelques mois en arrière. «La vente des billets a stagné pendant un moment. Il y en avait 44 vendus au 1er août, mais on a pu constater que les gens se décident à la dernière minute», observe Leandro Notarantonio.

Un défilé a apporté une touche supplémentaire de glamour à la soirée.

Il ajoute que le quota de personnes fixé n’a pas empêché de faire preuve de souplesse pour faire entrer un petit nombre de supplémentaires. «Un Monsieur de Morges avait promis à sa femme de participer à la soirée à l’occasion de son anniversaire et n’avait pas pu obtenir de billet. Une autre personne avait loué une chambre à Yverdon. Nous avons laissé entrer une petite quinzaine de personnes en plus», précise le président de l’association trentenaire.

De son aveu, la vocation de la soirée, qui visait à réunir parents et enfants par le biais d’un spectacle musical et d’une soirée dansante plutôt que d’un événement strictement disco, a été respecté, et aucune bagarre n’est à déplorer.

Fernando Murillo et son fils Romain, de Disco Bollo. Une belle illustration de la vocation inter-générationnelle de l’événement de samedi, qui, bonne nouvelle, devrait être reconduit en 2015 si tout se passe bien.

Étalée sur plus d’une année, la préparation de la manifestation a elle aussi fédéré les générations autour d’un projet dont la pérennité dépend désormais de la jeune garde. «Nous avons remis le disque de platine à la nouvelle génération après avoir fait danser environ 210 000 personnes au total. C’est à eux de savoir s’ils vont organiser d’autres événements de ce type à l’avenir », indique Leandro Notarantonio.

Elène Favre, Michel Minic, Romain Murillo et Elodie Schrago ont l’air très satisfaits de leur voyage à l’époque du disco en terres yverdonnoises.

Les propos de sa fille Lisa sont de nature à rassurer les personnes désireuses de revivre cette expérience. «Nous allons normalement reprendre le flambeau, mais cela ne va pas être possible de réorganiser cette soirée l’an- née prochaine au vu du temps de préparation nécessaire», déclare- t-elle. Le paramètre du budget (environ 60 000 francs) à mobiliser va aussi pencher dans la balance, mais le soutien des sociétés locales pour l’édition de samedi est une source d’optimisme.

DJ Murray Mint, du groupe LuvBug Disco Show, avait un look d’époque.

«Nous avons tous cotisé, les parents plus que les jeunes, pour pouvoir rentrer dans nos frais. Nous avons par ailleurs heureusement pu compter sur le soutien d’une cinquantaine d’entreprises locales», relève Lisa Notarantonio, chez laquelle la soirée fraîchement écoulée va laisser un très bon souvenir. «On ne pouvait pas rêver mieux. Cela serait à refaire, ne serait-ce que pour continuer ce que nos parents ont réalisé.»

Les djs se sont activés aux platines pour faire danser la salle.

La réapparition du Disco Bollo Club 33 est d’ailleurs due à l’impulsion donnée par les jeunes de l’association. «Nous en avons discuté l’année dernière et avons dit à nos parents que cela serait bien d’organiser une soirée pour marquer les 30 ans de l’association», relève Lisa Notarantonio.

Elle indique que la musique des années 80 est encore bien présente dans les boîtes de nuit à l’heure actuelle. Des amis de la jeune génération n’ont donc pas manqué de faire le déplacement de La Marive pour danser au rythme des musiques distillées par Disco Bollo Club 33, avant que le groupe anglais Luv Bug ne vienne mettre le feu à la piste de danse dès 22h.