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Christian Constantin dit tout au Club des Mille

7 mars 2014

Football – Le président du FC Sion a participé, hier, à un repas-conférence à l’invitation du groupe de soutien d’YS. L’occasion pour lui de balancer certaines de ses vérités et quelques traits d’humour.

Christian Constantin, au centre, répond à Isidore Raposo, à droite. A gauche, Philippe Rapo, président du Club des Mille.

Christian Constantin, au centre, répond à Isidore Raposo, à droite. A gauche, Philippe Rapo, président du Club des Mille.

Question du modérateur Isidore Raposo : «Qu’est-ce qui vous manquerait le plus sur une île déserte ?» Réponse du conférencier Christian Constantin : «Tu sais, j’ai pas prévu d’aller sur une île.» Eclats de rire du public. Mais la boutade en dit long sur le message que Christian Constantin a égrené, hier, lors d’un repas-conférence organisé par le Club des Mille d’YS. Le président du FC Sion est un homme résolument pragmatique, qui se borne à penser utile. Et qui ne manque pas de répartie pour faire état de sa manière de voir les choses. Florilège de ses réponses aux questions qui lui ont été posées au Restaurant de la Plage.

La famille. «J’ai deux filles et un garçon. Je suis quelqu’un de très occupé, donc je ne passe pas énormément de temps avec ma famille. Mais par contre, quand on fait des choses ensemble, c’est intense.»

Les ennuis. «A 50 ans passé, si tu t’es engagé, tu as forcément eu des ennuis. Ce qui compte, c’est de savoir s’en sortir, trouver des solutions. Le danger, il faut l’affronter de face, il n’y a pas d’autre option.»

Les affaires. «La pire affaire ? Elle n’est pas encore arrivée : c’est la mort. Pour le reste, les affaires, ça peut t’occuper l’esprit un moment, mais ça finit par partir et au final, c’est comme l’Armée, tu n’en gardes que les bons souvenirs.»

Les moyens de transport. «Dans la vie, la seule chose qu’on perd définitivement, c’est le temps. C’est pour ça que l’avion est aujourd’hui nécessaire, pour perdre moins de temps.»

La jeunesse. «Le foot te permet de rester en contact avec la jeunesse, avec l’évolution. Il y a des années, j’engageais des joueurs qui faisait, en moyenne, 1m70, 1m75. Maintenant, ils font dix centimètres de plus. Les gens grandissent et ça a de l’importance, par exemple en architecture, où on ne peut plus se baser sur d’anciens standards.»

Les transferts. «Mon plus beau transfert ? Acheté ou vendu ? Quand tu achètes, c’est toujours un pari, Gattuso par exemple, un ancien champion du monde, c’est pas mal. Mais quand tu vends un Gelson Fernandes, 10-12 millions, pour la Suisse, c’est pas mal aussi.»

Le choix d’un entraîneur. «Maintenant, avec les tarifs actuels, je ne pourrais plus prendre un Bigon, qui venait de faire le Scudetto avec Naples. Quand tu choisis un entraîneur, tu peux avoir des critères, mais t’es vite embêté avec le fric.»

L’ouverture des frontières. «C’est ce qui a changé entre mes deux présidences du FC Sion (92- 97, puis depuis 2003, ndlr). Ce n’est pas le foot qui l’a décidé, mais il faut faire avec. On ne peut pas ouvrir les frontières que pour ce qui nous arrange. Mais même pour les jeunes, ce n’est pas un mal. Ils doivent en faire encore plus qu’avant pour arriver à quelque chose.»

Le public. (A propos des affluences à la baisse à Tourbillon): «C’est au succès que le public est fidèle. C’est toujours et partout comme ça.»

La saison difficile du FC Sion. «C’est notre faute, on a mal bossé. On a construit une équipe, mais nous avons eu une série de problèmes, car nous ne connaissions pas bien les joueurs. Donc, il y a eu des soucis de cohésion, de communication. Et peut-être d’autres choses encore.»

Lionel Pittet