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Douane de Vallorbe sous haute tension

14 février 2014

Une bouteille suspecte a été saisie dans un train et a provoqué une spectaculaire mobilisation des forces de l’ordre.

Les gendarmes et les pompiers français ont envahi la douane du Creux, hier.

Les gendarmes et les pompiers français ont envahi la douane du Creux, hier.

La tension était plus que palpable, hier en fin d’aprèsmidi, dans le perimètre de la douane du Creux, à Vallorbe, côté français.

«Et s’il avait encore un détonateur sur lui et qu’il faisait tout exploser ?», lâche un camionneur fribourgeois, bloqué depuis plusieurs heures dans le bar brasserie «La Douane» à la frontière.

En cause : la présence, dans les locaux du poste de douane français «d’une bouteille emballée dans du plâtre et dans du papier d’aluminium qui contiendrait un liquide de couleur grisâtre», selon l’un des gendarmes de service. Un objet plus que suspect sur lequel les douanes ont mit la main dans la nuit de mercredi à hier lors d’un contrôle dans le train circulant dans le sens Paris- Venise.

Un périmètre de sécurité a été installé autour de la douane.

Un périmètre de sécurité a été installé autour de la douane.

En effet, les douaniers montés à bord du train à la gare SNCF de Dijon ont procédé, mercredi soir vers 23h45, au contrôle d’un homme qui transportait alors ladite bouteille en plastique «au contenu suspect et potentiellement explosif », selon Alain Saffar, le procureur de la République française présent hier au Creux.

Les douaniers sont alors descendus du train accompagnés du détenteur de la bouteille, décrit par plusieurs sources comme étant un Egyptien de 33 ans, et qui, selon le procureur a assuré «ignorer la nature du contenu de la bouteille qu’il transportait».

Ce dernier ainsi que son «colis » ont alors été transférés dans les locaux de la douane de Vallorbe dans la nuit. A 2 heures du matin, la gendarmerie du Doubs a été saisie, précédant l’arrivée des démineurs. Une levée de doute radiologique a alors été réalisée par les pompiers.

Démineurs de Colmar

Les expertises du colis suspect ont pris de nombreuses heures.

Les expertises du colis suspect ont pris de nombreuses heures.

A la suite des premières vérifications, des démineurs de Colmar, arrivés vers 7 heures par hélicoptère, ont procèdé aux investigations habituelles pour ce type d’objet. Il a ensuite été fait appel au laboratoire d’analyses mobile (véhicule de détection, d’identification et de prélèvement) afin de mener des investigations complémentaires sur le contenu de la bouteille. Cet équipement est arrivé à la douane de Vallorbe vers 16 heures hier après-midi en provenance de Metz.

En parallèle, la procédure nucléaire, radiologique, biologique et chimique a également été enclenchée. Toutes les personnes mises en contact avec l’individu et le colis ont été prises en charge. «Le passager a été placé en garde à vue», a précisé le procureur de la République.

Au moment où nous mettions sous presse, toutes les personnes qui ont été en contact ou à proximité directe de la bouteille suspecte, ont été placées en confinement par précaution et des analyses sur la bouteille étaient en cours.

Par ailleurs, en matière de circulation, un alternat au niveau du poste douanier sur la voie de circulation la plus éloignée des bâtiments a été mis en place afin de faciliter le passage des véhicules. Une déviation a été mise en place pour éviter que les camions ne circulent par la douane de Vallorbe. La police vaudoise était également en état d’alerte, «nous nous tenons prêts pour gérer la circulation», a indiqué l’un de ses agents.

Muriel Aubert