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La Croisée une nouvelle fois sous le choc

17 février 2014

Placé en cellule d’arrêts en raison de son comportement agressif, un jeune prisonnier a mis fin à ses jours en se pendant. L’ensemble de l’établissement est ébranlé.

Le détenu s’en pendu, avec son pantalon de training, en cellule d’arrêt.

Le détenu s’en pendu, avec son pantalon de training, en cellule d’arrêt.

Un Tunisien de 21 ans est décédé jeudi dernier à La Croisée, en se pendant avec son pantalon de training aux barreaux de la porte de sa cellule. Sa peine allait prendre fin le 24 février. «Ce détenu avait des antécédents de violence au sein de la prison de La Croisée», indique Anthony Brovarone, porte-parole du Service pénitentiaire vaudois. Selon lui, le comportement agressif et menaçant du défunt a motivé son placement en cellule d’arrêts, dans le but de protéger ses codétenus et le personnel pénitentiaire.

«L’enquête le déterminera plus précisément, mais la découverte de son acte désespéré s’est produite environ quarante-cinq minutes après la mise en oeuvre de cette mesure préventive», précise Anthony Brovarone. Bien que survenu dans une cellule conçue pour éviter au maximum les risques d’actes autoagressifs, le drame suscite un terrible constat. «Malheureusement, une personne qui cherche à porter atteinte à son intégrité physique peut y arriver. Le lieu de détention où se trouvait le prisonnier est doté d’un mobilier visant à éviter les risques. D’autre part, seuls les vêtements de sport dépourvus de leur élastique sont autorisés», souligne Anthony Brovarone.

 

Dans ce cas précis, le personnel de la prison avait décidé de laisser le détenu, alors agité et virulent, se tranquilliser avant de tenter d’établir un dialogue pour lui annoncer qu’une audition avec le directeur était programmée. Quand les collaborateurs de l’établissement pénitentiaire ont remarqué que le prisonnier semblait s’être calmé, ils se sont rendus auprès de ce dernier. Le tableau auquel ils ont été confrontés les a profondément choqué. Malgré la mise en place rapide d’un dispositif de secours, le détenu n’a pas pu être sauvé. «C’est un drame humain. L’ensemble de l’établissement et du Service pénitentiaire est ébranlé», conclut Anthony Brovarone.

Ludovic Pillonel