Le tournoi a tenu ses promesses

Badminton – Les finales du Swiss International ont valu par leur intensité, hier, à la salle des Isles d’Yverdon. Tan et Koo ont, comme prévu, gagné.

Le fantasque duo composé de Koo (à g.) et de Tan a été un peu lent à la détente, en finale, hier. Mais les deux Malaisiens ont su donner le coup de rein au bon moment.

Le Swiss International, mouture 2015, a tenu toutes ses promesses. Le tournoi yverdonnois s’est terminé, hier, avec de belles finales, à la hauteur de la qualité de la participation, en cette année préolympique. Celles du double mixte et du simple messieurs ont, sans conteste, été les plus intenses.

Comme attendu, les Malaisiens Tan et Koo ont remporté le tableau de double masculin. Mais les choses ont été plus compliquées que prévu pour les anciens n° 1 mondiaux. Ils ont longtemps séché face aux deux géants anglais Briggs et Wolfenden, en finale. Finalement, le talent des Asiatiques leur a permis de passer l’épaule 18- 21 21-16 21-16, non sans avoir réussi quelques gestes spectaculaires, comme des coups de défense dans le dos.

Le viking finlandais aux chaussettes roses et chaussures jaunes Ville Lang, qui a été battu en trois sets en finale.

On l’a dit plus tôt, les finales du mixte et du simple messieurs ont tenu en haleine le public. Le bagarreur Bodin Issara a prouvé qu’il avait aussi des arguments à faire valoir une raquette à la main, mais cela n’a pas suffi à lui et à sa partenaire, malgré cinq volants de match dans la deuxième manche. Les Thaïlandais se sont, finalement, inclinés en trois sets face à l’étonnante paire indonéso-écossaise (!) Bernadeth/Blair. En simple, le viking finlandais Ville Lang, la barbe longue comme ça, a finalement craqué dans l ’ u l t i m e manche, face au Malaisien Iskandar Zainuddin, au terme d’un superbe combat. Une belle publicité pour le badminton!

Et les régionaux, dans tout ça? Tous ont, sans surprise, été sortis vendredi. Parfois en réussissant, tout de même, à passer un tour (Colin/ Fröhlich en double). Ou, alors, en réalisant de bonnes prestations. L’entraîneur et joueur tchèque du BC Yverdon, Jan Fröhlich, relevait, d’ailleurs, «la performance d’ensemble positive» de ses camarades.

Bodin Issara, le bagarreur thaïlandais, lui aussi finaliste malheureux, malgré son excellent match en double mixte (ici avec sa partenaire Savitree Amitrapai).

Ainsi, Anthony Dumartheray a bataillé ferme durant trois manches avant d’être sorti par un Polonais. Idem pour Jan Fröhlich, face à la tête de série n° 1, le Français Thomas Rouxel, contre qui il menait encore 11-6 dans l’ultime set, avant de s’incliner 21-18. «J’ai réalisé un de mes meilleurs matches de la saison, mais il a manqué un petit truc pour gagner», commentait-il, à la fois content de son niveau de jeu et déçu de l’épilogue.