Monique Schneider fait découvrir une forme particulière de dessin, au pouvoir déstressant et accessible à tous.
«Il est impossible de penser à autre chose pendant qu’on le fait, donc cela permet d’être très détendu et de bien se vider la tête», témoigne une élève du cours de Monique Schneider en plein dessin. Mais pas n’importe quel cours de dessin puisque cette dernière donne des leçons de Zentangle. Le but? Créer des motifs structurés selon des modèles imposés, sur de petites surfaces et en très peu de temps. Mais le plus intéressant n’est pas le résultat final sur la feuille, si ce n’est le bénéfice que l’on peut en tirer.
Imaginé pour les personnes qui ne peuvent pas, ne savent pas ou n’osent pas dessiner, le Zentangle a l’avantage d’être pratique, facile et rapide. Il ne se compose que de deux ingrédients clés: une petite feuille de notes carrée et un stylo noir.
Mais le vrai plus se cache surtout dans l’apport personnel de cette pratique. «Le Zentangle a divers bienfaits comme la détente, la concentration, le plaisir de découvrir que l’on sait faire quelque chose et la créativité, explique Monique Schneider en dessinant son premier motif en exemple. Il nous met dans une sorte d’état méditatif et apaisant.»
Bien sûr, la pratique reste apaisante et non stressante pour les personnes débutantes puisque le mot d’ordre est la bienveillance. «Petit, tout le monde dessine. Puis, on ne le fait plus en étant adulte parce qu’on a peur, on doit tout faire bien. Avec le Zentangle il n’y a pas de juste ou de faux, on ne peut pas faire d’erreur. Le but c’est la pleine conscience du moment, être zen», assure Monique Schneider. Egalement physiothérapeute, elle n’hésite pas à remettre en place la posture corporelle des dessinatrices en herbe. Le cours débute d’ailleurs par un petit rituel se rapprochant d’un mini cours de méditation. «Fermez les yeux, balancez vous gentiment sur le côté et libérez-vous de votre journée», chuchote Monique Schneider. avant d’empoigner son stylo.
On déstructure une forme pour la restructurer étape par étape, un trait après l’autre. Cela va donner des formes qui vont surprendre et c’est très rapidement plaisant! Ca ne doit pas ressembler à quelque chose, ça n’a pas de sens. Mais les motifs créés sont universels, d’ailleurs en ouvrant les yeux on peut les voir partout», témoigne Monique Schneider, qui est certifiée depuis une année. «Même si on n’a pas de talent on fait quand même des choses sympa», assure une élève. «C’est une bonne méditation, on repart toujours de meilleure humeur!»
Inscription pour quatre cours minimum à Yverdon au: 079 370 20 71 ou monique.schneider@bluemail.ch
Les origines du Zentangle
Cette pratique de dessin est née aux Etats-Unis en 2005. Ses deux créateurs, Maria Thomas, une calligraphe peintre, et Rick Roberts, artiste et amateur de méditation, ont décidé de rejoindre leur pratique respective en une. C’est en voyant Maria Thomas dans un état de méditation alors qu’elle dessine, que Rick Roberts y voit un lien. Ils comprennent que beaucoup de personnes ne peuvent pas dessiner parce qu’elles ne savent pas, n’ont pas le temps ou les moyens. Le Zentangle doit donc être bon marché et non chronophage. Et surtout, détendre!
