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Les EPO dans l’ère du renouvelable

27 janvier 2010

Le Conseil d’Etat vient d’attribuer un crédit d’étude pour la rénovation des infrastructures de réseaux des Etablissements pénitentiaires de la plaine de l’Orbe (EPO).

Les établissements, ici la colonie, ont besoin d’électricité jour et nuit.

Les établissements, ici la colonie, ont besoin d’électricité jour et nuit.

«Il m’est impossible de me prononcer pour l’heure sur le prix définitif des travaux, mais le crédit d’étude étant de 400 000 francs, le coût se chiffrera bien évidemment en millions.» Yves Roulet, chef de la section de la section Energie, Environnement et Infrastructures au Service immeubles, patrimoine et logistique (SIPAL) de l’Etat de Vaud, est convaincu de l’urgence des travaux à entreprendre sur le site des EPO et se réjouit de la décision prise par le Conseil d’Etat d’accorder un crédit d’étude.

«En intervenant de plus en plus souvent sur le réseau d’eau des EPO, nous avons constaté des défectuosités entraînant de nombreuses fuites. Après une appréciation globale de la situation, nous avons décidé de mettre à jour l’ensemble des infrastructures. La mise en place d’un réseau de chauffage à distance et d’une centrale de chauffe au bois pour l’ensemble du site sera ainsi étudiée. L’idée sous-jacente de l’Etat est de valoriser les énergies renouvelables et les déchets de bois, ce n’est pas un secret. Le pénitencier est en fonction jour et nuit et est très demandeur en énergie. Rationaliser les coûts est non seulement bienvenu, mais nécessaire», poursuit Yves Roulet.

Du côté des EPO et de son directeur Sébastien Aeby, on se réjouit bien évidemment de la nouvelle: «Nos installations étaient vétustes et cette mise à jour est la bienvenue pour nos 160 collaborateurs, comme pour les détenus, lesquels pourront participer, plus que jamais, à l’effort général en coupant eux-mêmes le bois que nous brûlerons. Si les travaux, et le va-et-vient engendré par ceux-ci, vont poser un problème pour la sécurité? Non! Nous aurons, comme toujours, une bonne coordination avec les entreprises externes et tout se passera très bien.»

Le crédit d’ouvrage pourrait être demandé dès l’automne et les travaux débuter au printemps 2011. Ils devraient durer un peu plus d’une année et se concentrer principalement sur le pénitencier de Bochuz et la colonie. La Croisée est en effet plus récente et ses infrastructures de meilleure qualité.

Vision à long terme

Les EPO et l’Etat de Vaud ont bien évidemment travaillé main dans la main sur ce dossier, comme le confirme Sébastien Aeby: «Les travaux tiendront compte du développement futur, et déjà annoncé, du site, et notamment de la nouvelle porcherie.» Philippe Leuba l’a également annoncé, les EPO pourraient être agrandis d’ici quelques années, afin d’accueillir encore plus de détenus dans de bonnes conditions.

Timothée Guillemin