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Les saisonniers seront interrogés

28 janvier 2013

Malgré deux commissions rogatoires, l’identification du corps et une excellente collaboration avec les forces de l’ordre polonaises, après plus de deux ans, l’enquête sur le cadavre retrouvé à Valeyres-sous-Montagny n’avance pas.

C’est ici, caché sous des palettes, que le corps avait été découvert.

C’est peu dire que le premier procureur de l’arrondissement du Nord vaudois, Philippe Vautier, attend avec impatience le retour des travailleurs saisonniers polonais qui, chaque année, déposent leurs valises dans le Nord vaudois pour y occuper des postes d’ouvriers dans l’agriculture.

Des manoeuvres sur qui, aujourd’hui, repose l’enquête ouverte, le 27 octobre 2010, après la découverte du cadavre – nu et portant des blessures faites à l’arme blanche- d’un ressortissant polonais, âgé de 36 ans, à côté d’un hangar, situé à quelques pas de l’arrêt de train «la Brinaz», sur la ligne Yverdon-Sainte-Croix. «Dès le retour de ces travailleurs nous enquêterons auprès d’eux afin de tenter de récolter des informations», explique le premier procureur, en charge de l’affaire.

Une enquête qui est actuellement dans l’impasse. Puisque, malgré le déplacement d’enquêteurs de la Police cantonale vaudoise en Pologne, dans le cadre d’une première commission rogatoire internationale, en novembre 2010, qui avait débouché sur l’identification formelle du cadavre – sur la base de son schéma dentaire, puis à l’interrogatoire de sa veuve qui avait reconnu son mari, suite à la diffusion, à la télévision polonaise, d’une photographie d’un tatouage que ce dernier portait sur le bras gauche, ainsi que d’une bague en or gravée «Agnieszka», force est de constater que depuis, l’enquête s’enlise. «En effet, nous n’arrivons pas à trouver de piste.» Ni suspect, ni explications. «Et cela malgré une deuxième commission rogatoire, menée au début de l’année 2011», regrette le procureur. Un magistrat qui, si les prochaines investigations dans le milieu des travailleurs saisonniers polonais ne débouchaient sur rien, devrait alors certainement se résoudre à clore l’enquête. «Avec la possibilité de la rouvrir si de nouveaux éléments devaient finalement apparaitre.»

Raphaël Muriset