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L’Exécutif presse les Citrons Masqués

21 janvier 2013

La Municipalité d’Yverdon-les-Bains a informé l’animateur de la salle que, faute de concept de sécurité, elle interdira le concert de cette fin de semaine.

Pierre-André Kesselring est déterminé à maintenir le concert d’un groupe qui s’est déjà produit aux Citrons Masqués, sans incident.

Le bras de fer entre la Municipalité d’Yverdon-les-Bains et Pierre-André Kesselring a franchi un nouveau palier en fin de semaine. En effet, l’animateur des Citrons Masqués a reçu samedi un pli recommandé dans lequel l’Exécutif de la Ville menace très concrètement d’interdire le concert. Une mesure justifiée par le risque potentiel représenté par cette manifestation.

«…la Municipalité porte à votre connaissance que le concert du 26 janvier 2013 intitulé Dernière Volonté – Kriminal Kabarett, lequel présente un risque élevé en termes de trouble à l’ordre et à la tranquillité publics, ne saurait être autorisé en l’état, sans que vous ayez mis sur pied ce dispositif.»

L’Exécutif ne ferme donc pas totalement la porte, mais il continue à exiger un concept de sécurité adapté à son analyse du risque. La Municipalité signale d’ailleurs dans sa lettre qu’elle «s’en tient au demeurant à l’analyse du risque conduite par les services de police». Sur ce point, la Municipalité répond à la prise de position du tenancier qui, pour sa part, estime suffisant le dispositif qu’il met sur pied habituellement pour ce type de concert.

«Risque ou pas?»

«Ce concert aura lieu, tonne Pierre-André Kesselring. Ce qui m’écoeure le plus, c’est que du côté des autorités, il n’y a pas eu le moindre élément qui a été apporté pour démontrer l’existence d’un risque. Il suffit que des hurluberlus lancent un courriel pour que l’autorité s’agite.»

Et le tenancier des Citrons Masqués de révéler que lorsqu’il s’est présenté dans les locaux de Police Nord vaudois pour déposer plainte, le policier de service l’a d’abord dissuadé en soutenant que ce type de menace n’était pas sérieux. «Et maintenant, on vient me dire qu’il y a des risques. C’est de la schizophrénie», s’indigne Pierre-André Kesselring.

Conscient qu’il faudra bien trouver une solution, ce dernier est prêt à renforcer la sécurité. Reste à savoir comment et à quel prix.

Isidore Raposo