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Mirko Salvi met le cap sur Lugano

18 janvier 2016

Football – Super League – Le gardien nord-vaudois, sous contrat avec le FC Bâle, a été prêté au néo-promu. Il espère y gagner une place de titulaire pour le reste de la saison.

Un nouveau chapitre s’ouvre pour le jeune et talentueux gardien de Super League. © Justo -a

Un nouveau chapitre s’ouvre pour le jeune et talentueux gardien de Super League.

Une page se tourne pour Mirko Salvi. La nouvelle est tombée il y a une semaine: le gardien nord-vaudois de 21 ans, sous contrat avec le FC Bâle, a été prêté avec effet immédiat au FC Lugano, également pensionnaire de Super League. Un pas important pour l’international suisse M21 qui, durant le premier tour du championnat, a rongé son frein comme troisième gardien au sein du club rhénan. Au Tessin, auprès du club néo-promu, où la concurrence est moindre, il espère gagner de l’expérience et, à moyen terme, une place de titulaire dans l’élite du football suisse.

«Ce prêt est une excellente nouvelle pour moi, s’enthousiasme celui qui a grandi à Onnens. C’est une situation qui devrait permettre à toutes les parties de trouver leur compte.» L’équipe tessinoise, à la lutte contre la relégation, souhaite, en effet, faire du jeune portier un titulaire. Une belle preuve de confiance pour un gardien qui gardait les buts du FC Bienne il y a une année, en Challenge League. Les dirigeants du FC Bâle y voient, également, l’opportunité de «tester» le Vaudois en Super League sur une demi-saison.

A en croire l’intéressé, le club tessinois paraît être la destination idéale: «Je savais à quoi m’attendre lorsque j’ai choisi de rejoindre la formation luganaise, qui rencontre quelques difficultés en matière de résultats (réd: le FC Lugano est 8e au classement, avec quatre points d’avance sur la lanterne rouge Vaduz). Mais je suis très satisfait d’avoir la confiance de l’entraîneur, et je vais, évidemment, tout faire pour aider l’équipe.» Arrivé au sud des Alpes il y a quelques jours, Mirko Salvi s’y sent, déjà, comme chez lui. Il faut dire que pour le binational italo-suisse, le problème de la langue ne s’est pas posé. «J’ai été très bien accueilli et intégré dans l’équipe. Tant les dirigeants que l’entraîneur ont mis un point d’honneur à ce que mon adaptation se fasse le mieux possible.»

L’adaptation, un mot que l’ancien joueur d’Yverdon Sport connaît bien. Lui qui, en l’espace de deux ans, connaît sa troisième adresse. Prêté la saison passée au FC Bienne par le club rhénan, le gardien nord-vaudois y a joué comme titulaire durant l’ensemble du championnat. Une expérience salutaire pour le talentueux mais inexpérimenté portier qu’il était. «Cette saison m’a énormément apporté, tant au point de vue sportif que personnel, relate-t-il. C’était la première fois que j’étais promu gardien no1 dans un club professionnel.» Une saison durant laquelle, ironie du sort, il avait affronté le FC Lugano, avant sa promotion en fin de saison passée.

Ces derniers mois, Mirko Salvi a dû se contenter d’une place de remplaçant au FC Bâle, derrière Tomas Vaclik et Germano Vailati. Une période qui, aussi ingrate qu’elle puisse paraître, s’est avérée riche en émotions pour le natif d’Yverdon. Lui qui n’a gardé le but bâlois qu’à deux reprises, dont une face à Sion, en quarts de finale de la Coupe de Suisse (défaite 3-2 aux tirs aux buts). «C’était un moment très spécial, j’étais à la fois nerveux et extrêmement fier d’être titularisé dans les buts, se souvient, ému, Mirko Salvi. J’ai fait toutes mes classes au sein de la formation bâloise. Après l’étape luganaise, mon rêve serait de retourner au FC Bâle en tant que gardien titulaire.»

Le parcours du Nord-Vaudois dans l’élite du football suisse n’est pas sans rappeler celui d’un certain Yann Sommer, lui aussi prêté à diverses formations helvétiques avant la carrière internationale qu’on lui connaît. «C’est quelqu’un que j’ai beaucoup côtoyé. Il a une personnalité très aimable sur et en dehors du terrain. C’est un idole. Il est évident que j’aspire à une carrière semblable à la sienne.»

Simon Gabioud