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«Mon grand-père m’a mis le pied à l’étrier»
Le lauréat Théry Schir (au centre), entouré par Denis Roux (à g.), président de la commission du Prix Panathlonien, et Christian Aubert, président central du club-service. © Roger Juillerat

«Mon grand-père m’a mis le pied à l’étrier»

3 février 2022 | Edition N°3137

Panathlon - Le Prix Panathlonien 2021 a été décerné au cycliste du VC Orbe Théry Schir par la section yverdonnoise. Le Lausannois possède un riche palmarès tant sur la route que sur la piste, ayant pris part à deux Jeux olympiques, avec de belles 7es places en madison et omnium à Tokyo.

«Je suis heureux de recevoir ce Prix Panathlonien et je vous en remercie», s’est réjoui, mardi à La Prairie, le cycliste Théry Schir, qui vient de mettre un terme à sa carrière professionnelle et travaille désormais comme gérant immobilier. Celui qui fêtera ses 30 ans le 18 février peut se targuer de posséder un solide palmarès depuis qu’il s’est lancé sur la route et sur les pistes en cadets au sein du Vélo Club Orbe, avant de devenir professionnel en 2014.

Parmi ses principales performances, le Lausannois a obtenu quatre diplômes olympiques sur piste, un en 2016 à Rio et trois en 2021 à Tokyo, une médaille de bronze aux Mondiaux 2014 en madison, quatre podiums en Coupe du monde, cinq médailles d’or et huit d’argent à différents Championnats d’Europe juniors et espoirs, deux médailles aux Jeux européens 2019 à Minsk (argent et bronze) et 23 podiums nationaux, dont onze titres. Sur la route, il s’est notamment illustré en remportant le Tour de Calédonie en 2013 et en terminant trois fois 3e des Championnats de Suisse du contre-la-montre «pro».

Théry Schir, laquelle de ces performances est la plus belle à vos yeux?

Mes diplômes aux JO de Tokyo resteront l’un de mes plus beaux souvenirs, mais c’est quand même cette 3e place avec Stefan Küng aux Championnats du monde de l’américaine (madison) à Cali, en Colombie, que je retiens en priorité. Nous étions jeunes et c’était plutôt inattendu. Nous étions tellement heureux de monter sur un podium! Cette médaille m’a convaincu de persévérer, et si la piste a toujours été ma discipline favorite, je m’entraînais sur la route en parcourant quelque 25 000 à 30 000 km par année, dont la plus grande partie dans la plaine de l’Orbe.

Qui vous a initié à ce sport?

J’ai commencé à regarder le Tour de France avec mon grand-père, Marc, qui m’a toujours encouragé, comme d’ailleurs mon père Franck, tous deux des passionnés de vélo. Grâce à eux, j’ai tout de suite été fasciné par le cyclisme. Le premier m’a mis le pied à l’étrier et le deuxième m’a toujours soutenu dans ma carrière. Celle-ci m’a permis de vivre des moments privilégiés, comme ce fut le cas aux JO de Tokyo. J’ai aussi beaucoup apprécié le professionnalisme et la chaleur humaine de notre entraîneur national Daniel Gisiger, qui faisait tout pour nous motiver et nous a permis de progresser, moi comme mes camarades de la piste.

Si vous deviez citer un champion en exemple, lequel serait-ce?

Je vais peut-être vous étonner, mais ce n’est pas un cycliste: c’est le tennisman Rafael Nadal. Certes, je suis un fan de Roger Federer, mais l’Espagnol m’avait impressionné par sa simplicité et sa sympathie aux JO de Rio, où j’ai eu le bonheur de manger à sa table. Il était discret, tellement gentil et, sur le court, il vient de démontrer encore une fois qu’il est vraiment un grand champion, qu’il a la classe. Comme vous me le citez, c’est vrai qu’il y a Eddy Merckx dans mon sport, mais il faut vous rendre compte que je ne l’ai jamais vu en action, à part dans des rétros à la TV, et qu’il est d’une autre génération que je n’ai pas trop connue.

 

C’est le nombre de voix qui a séparé Théry Schir et Tiffanie Zali, la basketteuse d’Yvonand qui évolue avec Elfic Fribourg, pour remporter le Prix Panathlonien 2021 (doté de 1000 francs de récompense).Tout s’est joué dans un mouchoir de poche, puisque le cycliste n’a totalisé que trois voix de plus que la 3e, Maude Rod, vice-championne du monde de sport-boules du club de la Boule lyonnaise d’Yverdon. Sur 62 membres du Panathlon-Club d’Yverdon, 52 ont pris part au vote et ont fait leur choix sur sept nominés en désignant d’abord les trois finalistes, puis le vainqueur lors d’un second scrutin.

 

Un jubilé à célébrer

Lors de l’assemblée générale qui a précédé la remise du Prix Panathlonien, mardi à l’Hôtel de la Prairie, le président Christian Aubert a annoncé que le club allait fêter son 40e anniversaire les 23 et 24 septembre prochains, avec un riche programme en préparation. Il a relevé que l’année écoulée avait été difficile en raison de la pandémie, qui a contrecarré certaines activités, mais pas la bonne marche du club de la Cité thermale. Une année qui a aussi été marquée par les décès d’Antoine Paccaud, membre fondateur, président d’honneur et vice-président international, ainsi que Jean-Louis Bornoz, André Jaccard, André Arrigoni et Jean-Claude Busset, des membres qui ont porté haut les couleurs d’Yverdon-les-Bains et ont toujours soutenu le sport en général.

Lors de cet exercice 2021, Jean-Claude Tétaz a remis la souris du site internet de la société à la secrétaire Régine Pasche-Cuagnier, et trois nouveaux membres ont été accueillis. Les comptes, qui se portent bien, ont été acceptés, et Christian Aubert réélu à la présidence.

Roger Juillerat