Avec pour titre Cabinet des intimités, une exposition collective a lieu dans une atmosphère toute particulière au Salon Beauregard, ce nouvel espace culturel qui a ouvert ses portes en novembre 2019 et qui a aussi généré la naissance d’une association.
«Nous sommes heureuses d’organiser cette exposition dans notre nouvel espace culturel, qui a ouvert ses portes en novembre de l’année dernière» au chemin de Floreyres, indique Flaminia Scauso. Avec sa maman Patrizia, elle a acquis Beau Regard, cette demeure historique sise sur la colline yverdonnoise dont elle a pris le nom.
Dans un cadre intime et chaleureux, neuf artistes de divers horizons présentent quelques-unes de leurs œuvres. En fait, ils dévoilent leurs intimes créations. On est sensible aux photos et aux sculptures de Sarah Carp et François Rüegg, tous deux d’Yverdon et dont on a eu souvent l’occasion de parler dans nos colonnes. Aux images originales, photographies d’art et de reportage de Gianmaria De Luca, qui allie l’influence de son héritage italien à la perspicacité qu’il poursuit dans différentes cultures et expériences à travers les voyages. Ce dernier a exposé dans le monde entier et fait aussi des gravures.
Paul Estier, du Péroset, à Fiez, façonne ses sculptures réalisées sur la base de déchets de métaux qu’il récupère. Utilisant la technique de constructeur métallique, de forgeron ou même de fondeur. Comme Daniel Schlaepfer, dont l’atelier du Flon, à Lausanne, entreprend des réalisations au carrefour de l’art et du design. Sans oublier Ixie Darkonn, Laure Gonthier, Jean-Marie Reynier et Daniele Scauso.
«En fait, notre désir est de réunir des artistes d’ici et d’ailleurs dans cet espace culturel, en l’occurrence cette fois-ci du Nord vaudois et de l’Italie, mon pays d’origine, poursuit Flaminia. Depuis notre première exposition, qui s’intitulait Vision, une association a été créée afin de réunir des fonds et assurer la continuité de ces partages culturels. Elle a été présentée lors du vernissage, avec ses axes principaux: découverte, rencontre, apprentissage et musique.»
Construite au XIXe siècle
De forme hexagonale, la maison familiale qui abrite le Salon Beauregard a été bâtie par un municipal au tout début du XIXe siècle avec de la pierre jaune de Hauterive. Elle fait partie de la revalorisation urbaine qui avait pris forme à cette époque, alors qu’Yverdon jouissait d’une grande prospérité et rayonnait au-delà des frontières suisses. Les bourgeois aisés commandaient des nouvelles constructions et des transformations architecturales, remodelant ainsi le tissu bâti du centre historique et de sa périphérie. Comme pour enorgueillir encore plus la Cité thermale, le temple, l’Hôtel de Ville et son logis, trois bâtiments emblématiques de la place Pestalozzi, ont été reconstruits de 1753 à 1776.
