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Prévenir les risques en cas de brouillard

30 décembre 2016 | Edition N°1903

Nord vaudois – José Durussel a déposé un postulat demandant de revoir les mesures de sécurité sur certains axes routiers, où la visibilité est réduite à certaines périodes.

José Durussel sur la route reliant Yvonand à Rovray, où l’absence de marquage cause des sueurs froides aux automobilistes en période de brouillard. ©Michel Duperrex

José Durussel sur la route reliant Yvonand à Rovray, où l’absence de marquage cause des sueurs froides aux automobilistes en période de brouillard.

Le député de Rovray José Durussel entend les mêmes remarques à chaque période de brouillard. Des usagers de la route «de tous les âges» lui font part de leur appréhension de prendre le volant lorsque «la peuffe» s’installe. L’absence de marquage au centre de la chaussée sur certains tronçons est, notamment, pointée du doigt.

Ce sentiment d’insécurité, exacerbé par l’implantation particulièrement longue du phénomène météorologique constatée dernièrement, a poussé le Nord-Vaudois à interpeller les autorités cantonales. Son postulat «Sécurité routière pour toutes les régions en toute saison», déposé mardi dernier, fera l’objet d’un développement lors de la séance du Grand Conseil agendée au 10 janvier.

«Une quarantaine de collègues de tout le canton l’ont signé», relève l’élu, pour montrer que la demande ne provient pas uniquement de la Broye et du Nord vaudois, où le brouillard est, de notoriété publique, particulièrement «tenace».

Nouvel examen demandé

S’il reconnaît que, «globalement, les routes sont bien entretenues », José Durussel souhaiterait que la situation soit réétudiée, afin de «définir les différents endroits où il serait urgent et important » d’intervenir.

Et le député de citer, en guise d’exemple, l’axe Yvonand-Lucens, où la ligne de sécurité n’a pas été renouvelée sur certains secteurs à la largeur inférieure à six mètres, à l’occasion de la réfection du bitume.

Trafic irrégulier

Le critère du nombre moyen de véhicules par jour -«s’il est inférieur à 2000, le marquage n’est pas considéré comme nécessaire »- pourrait, selon lui, être réévalué. «Sur certaines routes, l’occupation de la chaussée est conséquente aux heures de trafic pendulaire, ce qui augmente les risques à ces moments précis. Il faudrait peut-être revoir la manière d’effectuer ces comptages», indique-t-il.

D’après José Durussel, le rapprochement des balises situées de part et d’autre de l’asphalte ne permet pas de pallier, dans toutes les circonstances, l’absence de repère visuel sur la partie centrale de la route. «Dans les courbes, sur les tracés particulièrement sinueux, quand le brouillard est dense, cette mesure n’est pas efficace», déclare-t-il. Le marquage sur le bord des routes, profitable aux deux roues, qui «circulent aussi l’hiver», est une piste d’amélioration citée par l’élu.

Ce dernier ne remet pas en cause l’adaptation de la vitesse, indispensable lorsque le stratus sévit, mais il fait remarquer le danger que peut représenter un automobiliste roulant quasi à l’arrêt, par crainte d’un faux pas, en raison de la visibilité extrêmement réduite.

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Ludovic Pillonel