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Repli des frontaliers sur Sainte-Croix

5 janvier 2016

Balcon du Jura – Les contrôles renforcés à la douane de Vallorbe entraînent une augmentation de la circulation.

Le nombre de véhicules est en augmentation aux heures de pointe. © Michel Duperrex

Le nombre de véhicules est en augmentation aux heures de pointe.

Conséquence des attaques terroristes à Paris, le passage de la frontière vallorbière s’apparente, ces derniers mois, à un véritable parcours du combattant pour les automobilistes. A tel point que, pour fuire les contrôles renforcés, les travailleurs établis en France voisine n’hésitent pas à changer quelque peu leur itinéraire. «Il a été constaté une (légère) augmentation du trafic frontalier au poste de l’Auberson, voire à celui des Charbonnières. Les frontaliers effectuent un détour pour éviter le bouchon du soir à la sortie de celui de Vallorbe», indique Jacques Javet, responsable médias pour le compte du Corps des gardes-frontière.

L’évolution est particulièrement ressentie à Sainte-Croix et à L’Auberson. «Nous avons observé ce phénomène qui alimente les discussions, mais nous n’avons pas encore mené de réflexion à ce sujet, explique le municipal sainte-crix Cédric Roten. Nous avons toujours été une voie de passage. L’augmentation du trafic s’est faite, jusqu’ici, dans des proportions acceptables», ajoute-t-il.

L’évolution est constatée depuis le renforcement des contrôles à la douane de Vallorbe, consécutivement aux attentats de Paris. © Michel Duperrex

L’évolution est constatée depuis le renforcement des contrôles à la douane de Vallorbe, consécutivement aux attentats de Paris.

A L’Auberson, le député Yvan Pahud dresse le même constat que Cédric Roten. Le nombre croissant de véhicules ne pose, pour l’heure, pas de problème de sécurité. «Les périodes de fort trafic se situent en dehors de l’horaire des écoles», déclare-t-il. Les inconvénients qu’il relève, à ce jour, sont les nuisances sonores et la difficulté qu’ont les conducteurs à s’engager sur la route lorsque le flux de véhicules est le plus conséquent.

Contrairement à leurs homologues du Balcon du Jura, les Combiers ne semblent pas percevoir de hausse notoire de la fréquentation de leurs routes depuis l’instauration des contrôles renforcés à Vallorbe. Le syndic du Lieu, Jean-Pierre Rochat, n’a, en effet, pas vu de changement «perceptible», au même titre qu’Olivier Baudat, municipal du Chenit.

 

«Le niveau de contrôles est descendu d’un cran»

«Nous sommes toujours en vigilance, mais le niveau de contrôles est descendu d’un cran», indique Jacques Javet, responsable médias du Corps des gardes-frontière. Les heures de présence à la douane de Vallorbe sont à nouveau conformes à la normale, soit de 8h à 22h. Cette évolution a eu lieu «progressivement depuis la semaine dernière», précise Jacques Javet. «Le renforcement aux frontières a commencé dès l’annonce des attentats, le 13 novembre dernier. Nous n’avons pas tenu une statistique du nombre de contrôles effectués. Nous avons seulement modifié notre façon de procéder, par le biais de contrôles plus statiques aux points de franchissement de la frontière», conclut le responsable médias.

 

Sainte-Croix soutient l’option du covoiturage

Le covoiturage est une piste prônée par les autorités sainte-crix pour faire face à l’augmentation du trafic routier. Une motion a demandé à la Municipalité «d’étudier les moyens de favoriser le co-voiturage pour les habitants de Balcon du Jura vaudois, le but étant de réduire le nombre de véhicules pendulaires sur les routes et de réfléchir un système performant de mise en relation des personnes». Le site de la Commune met, donc, désormais à disposition des internautes des liens renvoyant aux plateformes actives dans le domaine. Cédric Roten n’exclut pas, à terme, la mise en oeuvre d’une démarche concertée avec des communes voisines pour favoriser le recours à ce mode de déplacement.

Ludovic Pillonel