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Un nul qui n’arrange ni ne lèse Yverdon Sport et Echallens

30 septembre 2013

Football – 1re ligue classic – Dans un derby qui marquait le retour de Vittorio Bevilacqua sur le banc du Stade Municipal, les deux équipes n’ont pu se départager.

Edin Becirovic n’hésite pas à aller au charbon, poussant souvent les défenseurs à des interventions à la limite de la régularité.

Il n’y a pas matière à sauter au plafond de joie. Dans sa situation précaire au classement, Yverdon Sport a un grand besoin de points et un nul à domicile a quelque chose d’intrinsèquement décevant.

Mais il n’y a pas matière à cracher dans la soupe non plus : au terme d’un match incertain, un point vaut mieux que… point. Comme le raisonnement tient également pour Echallens, mieux loti d’une unité au classement, ce nul n’arrange ni ne lèse aucune des deux formations vaudoises… bien au contraire.

Avant même le coup d’envoi, l’événement du jour était le retour, sur le banc yverdonnois, de Vittorio Bevilacqua. Le technicien tessinois n’a pas tout chamboulé : le système est resté le même que ces derniers matches, mais son «onze» était malgré tout inédit, avec notamment la titularisation d’Andy Coendet au poste de latéral gauche et celle de Shaban Bekteshi comme demi récupérateur, avec Jean-Yves Momo.

Si les vingt premières minutes ont été assez pauvres en occasions de but, les deux équipes jouaient au ballon et quadrillaient le terrain, laissant peu d’espace pour de potentielles escarmouches. C’est Edin Becirovic qui, le premier, aurait pu débloquer la situation. Il s’est présenté seul, mais légèrement excentré, et n’a pu trouver la faille, Léo Richard bouchant bien son angle (20e). Six minutes plus tard, copié-collé de la situation, mais de l’autre côté du terrain. Et Enrico Robin, lui, a laissé juste l’espace pour qu’un ballon passe au premier poteau, ce qui n’a pas échappé à Carl Martinet : 0-1.

Echallens difficile à bouger

«L’équipe est sous la barre, donc elle est fragile et quand elle prend un but, cela ne l’aide pas», analysait Vittorio Bevilacqua au terme de la partie. YS n’a pour autant pas sombré. Dans l’axe, le capitaine Dadie Mayila et ses lieutenants ont abattu un gros boulot pour tenir le cap. Mais, en phase offensive, les Nord-Vaudois ont peiné tout le match à faire bouger le bloc challensois, bien en place, avec notamment l’ancien Yverdonnois Teddy Conesa et l’excellent latéral Steve Samandjeu.

Il a fallu attendre le début de la seconde période pour voir une véritable opportunité : une ouverture d’Abraham Keita pour Edin Becirovic qui accélère, ouvre le pied et égalise. Malheureusement, les joueurs de la Cité thermale ne parviendront pas à reproduire le schéma, ce qui leur aurait permis de s’imposer. Pire : en seconde période, l’écart s’est creusé entre les lignes, Yverdon tentant tant bien que mal -et sans grand succès- de procéder par longs ballons, ne parvenant pas à poser son jeu court. Quelques mauvaises passes auraient d’ailleurs pu se révéler fatales, si Enrico Robin, décisif à trois reprises au moins, n’avait pas disputé une deuxième mi-temps parfaite.

«Nous allons au-devant d’un gros travail, notamment au niveau physique, pour pouvoir tenir nonante minutes à notre meilleur niveau», soulignait Vittorio Bevilacqua. Histoire de trouver ce petit truc qui a manqué, jusqu’ici, pour gagner des matches.

Yverdon Sport – Echallens 1-1 (0-1)

Buts : 26e Martinet 0-1 ; 49e Becirovic 1-1.

Yverdon : Robin ; Barrier, Mayila, Toye (63e Demiri), Coendet ; Bekteshi, Momo ; Keita (80e Charles), Pitronaci (43e Rodriguez), Benhaddouche ; Becirovic. Entraîneur : Vittorio Bevilacqua.

Echallens : Richard ; Hyvernaud, Conesa, Sessolo, Samandjeu ; Bastardoz, Jimenez, Roussey (65e Debluë); Nkufo (91e Azombo), Martinet (80e Mitrov), Alvarez. Entraîneur : Julien Marendaz.

Notes : Stade Municipal, 450 spectateurs. Arbitrage de Swen Wolfensberger, qui avertit Bekteshi (31e), Samandjeu (36e), Sessolo (54e) et Benhaddouche (67e), tous pour jeu dur.

Lionel Pittet