Un requin était plus gros que l’autre
25 octobre 2010
Hockey - Le HC Yverdon en enfile cinq à un pâlichon Tramelan HC et aligne son quatrième succès consécutif. Blanchissage pour David San Vicente.
David San Vicente veille au grain.
Deux requins ne nagent pas forcément dans les mêmes eaux. Alors que le squale Tramelan HC se débat dans les bas-fonds, le grand blanc HC Yverdon poursuit sa route au large, dans des eaux calmes. Samedi, à Yverdon, un requin était tout simplement plus gros l’autre, ne serait-ce qu’à l’aperçu des effectifs, les visiteurs n’alignant que quinze noms, dont deux gardiens, sur la feuille de match. Indécent, indigeste, pour la 1re ligue. Alors le requin yverdonnois, boulimique, n’a fait qu’une bouchée de son homologue jurassien, battu 5-0.
Mais comme tous les gros poissons, il a fallu un peu de temps au prédateur nord-vaudois pour se mettre en route. Il a même un peu pataugé au premier tiers, en produisant un hockey trop peu rythmé. Alors que David San Vicente réalisait les quelques parades nécessaires à maintenir son filet impeccable, Julien Christinaz ouvrait tout de même le score en supériorité numérique. Une première morsure qui annonçait la ronde macabre du deuxième tiers.
Car la blessure vive des Tramelots, ce premier but, a éveillé les sens des squales nord-vaudois, revenus sur la glace au tiers médian plus vifs et agressifs, sentant leur proie fragile. Et il n’a fallu que cinq minutes (de la 22e à la 27e), durant lesquelles les Tramelots n’auront qu’aperçu des ailerons, pour qu’Yverdon, tournoyant, inflige trois attaques létales à son adversaire. A 4-0, le HCY n’avait plus qu’à contenir les sursauts d’orgueil, afin d’éviter les frayeurs. Ce qu’il fera parfaitement.
«On fonctionne un peu par vagues. On arrive fort pendant un moment, puis il y a le ressac, image Michael Pottier, l’attaquant yverdonnois, auteur d’une très bonne performance. Un problème sur lequel on essaie de travailler, pour être plus constants.» Un défaut qui ne porte pas préjudice jusqu’ici, puisque le HCY est surprenant troisième d’un classement divisé en deux groupes distincts. Une question de confiance et d’appétit, à entretenir pour continuer à mordre.
