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Une tête de Nicola Zari libère le FC Bavois

26 août 2013

Football – 1re ligue classic – Alors que la rencontre avec Bulle semblait s’acheminer vers un nul, l’incontournable numéro 8 en a décidé autrement. 

L’ancien yverdonnois Anthony Ciavardini n’a rien perdu de son mordant, mais sa nouvelle équipe s’est inclinée face à Bavois et Helder Amorim.

L’entraîneur Bekim Uka attendait une équipe de Bulle en quête de rachat, dimanche dernier. Il ne s’y était pas trompé: les Fribourgeois sont arrivés pleins de bonnes intentions, au terrain des Peupliers, et son FC Bavois n’a pu se libérer qu’à quelques minutes du terme de la partie, grâce à un but de l’inévitable Nicola Zari, à la réception d’un coup-franc de Malgioglio. Paradoxalement, c’est au terme de sa moins bonne mi-temps que l’équipe nord-vaudoise a fait la différence.

Car même face à des Gruériens qui en voulaient, les Nord-Vaudois ont affiché d’entrée leur supériorité technique. Un Zeneli qui ne rechigne pas à aller au charbon, un Malgioglio aux ouvertures de rêve, un Lauper et un Martins qui font planer le danger en permanence sur les ailes: le quatuor offensif aligné d’entrée avait fière allure, ainsi que de l’inspiration. Il produisait du jeu. Se créait des oppotunités de but. A la 12e, Marco Malgioglio trouvait la transversale sur un coup-franc magnifique. A la 20e, Lianel Lauper voyait sa demi-volée passer légèrement au-dessus de la cage de Cédric Zimmermann. Et dans l’enchaînement, c’est… Bulle qui pouvait ouvrir la marque, contre le cours du jeu, même si les Fribourgeois n’ont jamais été asphyxiés. Micael Martins a rapidement pu rétablir la parité sur penalty et, en fin de première période, les occasions se sont multipliées. Sans que Bavois ne parvienne à concrétiser.

Après la pause, alors que chacune des deux équipes avait déjà touché du bois, Zari et Bellagra sont rapidement entrés. Mais le double changement, qui a impliqué plusieurs repositionnements (recul de Lauper, décalage de Zeneli sur un côté), n’a pas eu de suite l’effet escompté. «Nous avons mis dix minutes à nous trouver», estimait Nicola Zari. Quant aux Bullois, bien regroupés, ils ont semblé moins gênés qu’en première période.

Mais, après être revenus grâce à un penalty, c’est donc sur une autre balle arrêtée que les Bavoisans ont passé l’épaule. Les Bullois ont appris à leurs dépens qu’une faute concédée à moins de 25 mètres des buts, face à l’équipe du spécialiste Marco Malgioglio, peut coûter très cher. Hans-Peter Zaugg, entraîneur de Bienne présent dans les tribunes pour préparer la venue, au terrain des Peupliers, de son équipe en Coupe suisse, a probablement retenu la leçon également.

 

«Ça sentait le nul»

Bien que souvent aligné dans une position de demi récupérateur, Nicola Zari a à nouveau fait la différence hier. Pourtant, il n’a pas commencé le match. «Je me suis cassé un orteil en Coupe, contre Obergeissenstein, ce qui explique que j’ai été un peu ménagé», expliquait-il à la fin du match. Privilège d’une formation qui a su se doter d’un banc très riche, Bavois a pu commencer la partie sans lui, ni l’attaquant Omar Bellagra, sans que cela ne pèse sur la performance de l’équipe. «Oui, il y a du monde. Cela permet de souffler et de ne pas trop souffrir des absences pour blessure ou suspension», précisait Nicola Zari.

Il a toutefois pu faire son apparition un peu avant l’heure de jeu et, en toute fin de match, transformer un coup-franc botté avec une précision d’orfèvre par Marco Malgioglio. Son coup de tête a heurté la transversale avant d’entrer dans la cage de l’excellent Cédric Zimmermann. «Avec ces trois points, c’est clair qu’on s’en sort bien: ça sentait le nul», souriait-il.

 

Bavois – Bulle 2-1 (1-1)

Buts: 21e Chatagny 0-1; 27e Martins, pen. 1-1; 89e Zari 2-1.

Bavois: Meylan; Cottens (55e Bellagra), Bentayeb, Rossé, Bovay; Helder Amorim (55e Zari), Renatus; Lauper, Malgioglio, Martins; Zeneli (94e Limani). Entraîneur: Bekim Uka.

Bulle: Zimmermann; Jaquet (54e Yenni), Lombardi, Mallein, Ciavardini; Asaj (57e Pignone); Ramqaj, Alves (78eMagalhaes), Mehmeti, Chatagny; Ural. Entraîneur: Hervé Bochud.

Notes: Terrain des Peupliers, 280 spectateurs. Arbitrage de Michael Huber, qui avertit Lombardi (11e, jeu dur), Bellagra (70e, antijeu), Pignone (85e, jeu dur) et Ciavardini (92e, réclamations).

 

Lionel Pittet