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Valérie Inertie lutte contre la gravité

25 avril 2014

Une dizaine d’artistes se perfectionnent à la Roue Cyr, cette semaine à Yverdon-les-Bains, avec la meilleure artiste au monde de cette discipline.

Alain Lobet, Ariadna Gilabert Cormaninas, Florian Grobéty et Pascal Haering ( de g. À d.), du groupe avancé, entourent Valérie Inertie, hier, lors du stage donné par cette dernière.

Alain Lobet, Ariadna Gilabert Cormaninas, Florian Grobéty et Pascal Haering ( de g. À d.), du groupe avancé, entourent Valérie Inertie, hier, lors du stage donné par cette dernière.

Gracieusement, ils dansent et font des acrobaties, tout en domptant le mouvement de la roue dans laquelle ils se trouvent. Une dizaine d’artistes professionnels et amateurs se rencontrent chaque jour, depuis dimanche et jusqu’à aujourd’hui, à la salle de sport du CPNV, à Yverdon-les-Bains, pour apprendre ou se perfectionner à la Roue Cyr avec la Quebecoise Valérie Inertie, une spécialiste en la matière (voir l’encadré). Cette dernière est assistée par Fabio Pinna, un professionnel du cirque, venu d’Italie pour l’occasion et qui pratique la discipline depuis 2008.

Estelle Borel est venue de Sion pour suivre le stage et se perfectionner à la Roue Cyr.

Estelle Borel est venue de Sion pour suivre le stage et se perfectionner à la Roue Cyr.

Pour ceux, sans doute nombreux, qui l’ignorent, la Roue Cyr est une discipline circassienne qui reste encore peu répandue. La roue, qui peut peser jusqu’à 20 kilos, est composée d’un simple cercle métallique à l’intérieur duquel évolue un artiste qui tournoie en exécutant des acrobaties. «Cette discipline demande beaucoup d’équilibre, de technique et de force », explique Florian Grobéty, qui a débuté il y a une année à Morges.

«Je suis très satisfaite par la qualité des cours. Valérie Inertie est une référence dans la discipline», indique Claude-Chantal Blanc. Cette artiste de cirque retraitée, qui travaille actuellement pour l’école de cirque Kids Up, à Ecublens, est l’organisatrice de ce stage d’une semaine. «En fait, c’est ma fille de 15 ans qui est à l’origine de cette rencontre. Elle voulait faire de la Roue Cyr, j’ai donc invité mon amie Valérie Inertie à venir enseigner cet art dans le cadre de ce stage que nous avons ouvert à tous, pour faire profiter d’autres personnes.» C’est finalement onze stagiaires, venant de toute l’Europe, notamment de l’Angleterre et de l’Espagne, qui se sont inscrits aux cours.

Le Français Alain Lobet se concentre pour exécuter son exercice.

Le Français Alain Lobet se concentre pour exécuter son exercice.

«La Roue Cyr est une discipline très à la mode, mais il y a malheureusement très peu de professeurs pour l’enseigner», fait remarquer Estelle Borel, une fildefériste -acrobate évoluant sur un fil de fer- qui avait vu, il y a neuf ans, Valérie Inertie s’entraîner. Cette artiste professionnelle valaisanne repart très satisfaite de ce stage et espère ajouter cette discipline à ses futures prestations. «Pour la suite, nous avons prévu de nous entraîner ensemble, avec Florian Grobéty, pour nous motiver», conclut-elle.

 

La meilleure dans sa discipline

La Canadienne Valérie Inertie a découvert l’existence de la Roue Cyr en 2003, lors du Festival mondial du cirque de demain, à Paris. Après avoir appris la base avec son inventeur, Daniel Cyr, elle fait découvrir la discipline dans les théâtres de variété allemands et sur les scènes des plus grands cirques, tels que The Great Moscow State Circus en Russie, le Koninklijk Theater Carré à Amsterdam, mais également le Cirque Knie, en 2012 et le Stuttgarter Weltweihnachtszirkus en Allemagne.

En 2011, elle a présenté son numéro de Roue Cyr au célèbre Festival International du cirque de Monte- Carlo et y a remporté, notamment, le Clown d’argent et le Prix du public. «C’était une très belle surprise», se souvient-elle, en précisant que c’est tout de même le Prix du public qui lui tient le plus à coeur. Ces récompenses font d’elle la meilleure femme de Roue Cyr. «Il y a tout de même des hommes qui font des figures que je ne parviens pas à effectuer», admet-elle avec le sourire.

Muriel Aubert