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Un accord dans l’affaire «Mon Village»

18 février 2013

L’éditeur de Sainte-Croix et le boulanger de Champagne se sont rencontrés et ont trouvé un accord dans le conflit qui les opposait sur le nom «Mon Village».

Cyril Cornu et Jean-Claude Piguet après leur rencontre.

Ils se sont enfin rencontrés. Un peu moins d’un mois après la révélation, dans nos colonnes, du mécontentement de Jean-Claude Piguet des «Éditions Mon Village» face au choix de l’entreprise Cornu S.A. de rebaptiser les produits sortant de la boulangerie industrielle de Champagne par la marque «Mon Village», les protagonistes de cet imbroglio identitaire se sont assis autour de la même table. Sans flûtes, mais avec la ferme intention de s’expliquer, autrement que par voie de presse, sur le conflit qui les oppose. Une rencontre qui a eu lieu vendredi matin, dans les locaux de l’entreprise Cornu S.A.

Ainsi, pendant un peu plus d’une heure, Jean-Claude Piguet a pu faire part à Cyril Cornu, chargé du développement de la nouvelle marque du boulanger, de sa frustration. Une colère née du fait que les responsables de l’entreprise de Champagne n’ont pas jugé bon d’avertir l’éditeur, en amont, de leur volonté de lancer une nouvelle marque homonyme à la maison d’édition. «Car c’est vrai que, par rapport notamment au fondateur de la maison, je ne peux m’empêcher de trouver gênant le fait que d’autres produits que nos livres portent le nom Mon Village»», a expliqué Jean-Claude Piguet.

Pas de volonté de nuire

Quant à Cyril Cornu, qui répète que légalement l’entreprise Cornu S.A. n’a rien à se reprocher puisque la marque «Mon Village» n’était pas déposée, il a pu assurer à l’éditeur que le choix du nom «Mon Village» n’avait pas été fait dans le but de lui nuire. «C’est mon père qui a trouvé ce nom après une discussion avec des clients allemands. Nous avons alors mené une enquête afin de savoir si d’autres produits portaient déjà ce nom et ce n’était pas le cas. Mais c’est vrai que nous nous sommes contentés d’investiguer dans le domaine de l’alimentaire. Si l’on a fait une erreur, c’est celle-là.» Une explication qui a satisfait Jean-Claude Piguet qui, à l’issue de la rencontre, s’est dit «convaincu de la bonne foi du boulanger de Champagne.»

Des renvois sur les sites

Restait alors encore à Cyril Cornu de rassurer Jean-Claude Piguet sur «l’hypothétique cas d’un lecteur qui chercherait un livre sur Internet et tomberait sur des flûtes». Ce qui est désormais chose faite, puisque les deux hommes ont trouvé un accord: leurs sites respectifs proposeront un renvoi sur le site de l’autre. Et, cerise sur le gâteau, le boulanger de Champagne étant même prêt à fournir les flûtes lors des prochaines séances de dédicace des auteurs de la maison d’édition de Sainte-Croix. Voilà ce que l’on appelle, entre autre en littérature, un «happy end».

 

Raphaël Muriset