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Le premier pas olympique de Guillaume Dutoit

12 mars 2014

Plongeon – Le jeune athlète de Vuarrens a obtenu son ticket pour les prochains JO de la jeunesse, qui auront lieu en Chine cet été. En attendant Rio 2016.

Guillaume Dutoit en son fief, la piscine de Mon-Repos, à Lausanne, où ses succès inspirent la relève du plongeon helvétique.

Guillaume Dutoit en son fief, la piscine de Mon-Repos, à Lausanne, où ses succès inspirent la relève du plongeon helvétique.

Alors qu’il n’avait que 13 ans, Guillaume Dutoit ne cherchait pas à cacher ce qui faisait briller ses grands yeux, bleus comme l’eau d’une piscine : le talentueux plongeur rêvait de s’élancer, un jour, d’une planche olympique. Aujourd’hui, le jeune homme a 18 ans et il n’a pas revu son ambition à la baisse. Mieux : il vient d’obtenir son ticket pour la deuxième édition des Jeux olympiques de la jeunesse (JOJ), qui aura lieu à Nankin (Chine) du 16 au 28 août prochain. Ce ne sont pas encore les «vrais» JO, «mais c’est déjà génial», s’enthousiasme l’athlète de Vuarrens.

Obtenir sa qualification pour cet événement réservé aux champions en herbe de 16 à 18 ans constituait le principal objectif de l’année de Guillaume Dutoit. «Mais ce n’était pas gagné d’avance, précise-t-il. Mes coaches estimaient, au mieux, mes chances à 50%.» C’est à Guadalajara, au Mexique, que le membre du Lausanne Natation a dû faire ses preuves, lors d’une compétition organisée spécialement pour distribuer les cartons d’invitation des futurs JOJ. «Il fallait se classer parmi les dix meilleurs et j’ai terminé neuvième», sourit le Vaudois. Malgré ses efforts pour garder la tête froide, il n’a pas pu éviter une certaine montée d’adrénaline.

«Histoire de ne pas être trop déçu, j’étais parti du principe que ça allait être très difficile, explique-t-il. Mais, quand je suis arrivé en finale en sachant que j’étais dans le coup, j’avais la pression.»

Différence athlétique

A Nankin, il n’en aura par contre aucune. «Les cinq premiers sont complètement hors de portée, estime- t-il. Techniquement, nous sommes bons, en Suisse, mais sur le plan athlétique, il n’y a pas photo.» Du coup, Guillaume Dutoit sera en compétition avec lui-même, cherchant à réaliser la meilleure prestation possible et à profiter de l’expérience pour progresser encore.

Depuis ses 13 ans, il a fait un sacré bout de chemin. Il n’est désormais ni plus ni moins que le meilleur plongeur du pays, comme en attestent la moisson de titres nationaux qu’il a récolté en février dernier, en juniors et en élite, à un et à trois mètres. A cette hauteur, il s’est même payé le luxe de battre Constantin Blaha, un Autrichien figurant parmi le top dix mondial. Ce qui dit beaucoup du potentiel du jeune homme.

Dans l’itinéraire imaginé par Guillaume Dutoit, les JOJ ne sont qu’une étape sur la route qui, il l’espère, pourrait le mener à Rio en 2016. Mais pas question de s’enflammer.« Le niveau est encore un cran au-dessus. Je dois beaucoup progresser pour y arriver», souligne-t-il, le regard bien droit. Et ses yeux brillent toujours. Normal : le rêve olympique ne s’est pas étiolé, au contraire. Plongeon après plongeon, concours après concours, il se précise.

 

Une vie bien remplie

Aujourd’hui, Guillaume Dutoit s’entraîne une quinzaine d’heures par semaine, tout en suivant des études d’électronique à l’ETML, qu’il n’est pas toujours évident de mener de front avec la pratique du sport à haut niveau. Il refait actuellement sa première année, par choix, alors qu’il aurait pu passer en conditionnel.

Lionel Pittet